dimanche 27 avril 2008

On est rentré à Cayenne et après une petite douche,




et un dernier petit verre,


on a décidé de repartir, direction Cacao, un village Hmong, perdu dans la forêt, à une cinquantaine de kilomètres de Cayenne. Un village connu pour son marché.





Une fois rassasiés, Alex nous a proposé d'aller rendre visite à un de ses potes du lycée qui habitait dans les environs, dans une petit batisse sans prétention.



On s'est dit que seul un original pouvait vivre dans un château pareil, tout droit sorti du Seigneur des Anneaux, et en pleine Guyane. Pourtant, après l'avoir rencontré, nos apriori ont rapidement disparu, c'était vraiment un mec sympa.



Il nous a appris à dompter nos peurs ancestrales. En fait, les anacondas sont très affectueux. Tout comme les caïmans, les piranhas et les mygales. Voilà une leçon que l'on a apprise en Guyane : les animaux sont nos amis. Il ne faut pas les chercher, c'est tout.



Forts de cet enseignement, grisés par ce nouveau savoir, la forêt ne nous faisait plus peur. On en a donc décidé d'aller la voir d'un peu plus près, sur la crique Gabriel.



Point d'anaconda pour cette fois-ci, mais un paresseux que nous croisames à l'aller...puis au retour, quelques heures plus tard. Le paresseux a l'avantage de se laisser photographier facilement.





Mais l'expédition tourna court, quand une sauterelle géante décida de prendre le contrôle de l'esprit d'Alex, pour nous mener jusqu'au Maroni.


Heureusement, une fois arrivés à bon port, Alex retrouva toute sa liberté (promis, Alex, on arrête, c'est la dernière).




La remontée du Maroni :

Tout commence ici


Notre guide bushinengué, Maïkel (les bushinengués sont les descendants des populations venues d'Afrique qui, pour échapper à l'esclavage, se sont enfuis dans la forêt amazonienne). Ils sont répartis en plusieurs groupes. Maïkel est un Aloukou.




Une maison aux décorations représentatives de l'art des bushinengés, à Apatou





Les transports scolaires sur le fleuve



Le soir, on a dormi dans un carbet situé sur une île au milieu du fleuve


On a pêché.



On a respecté les consignes du carbet. A droite est écrit "WC" et "Respect 50 cent".




Et le lendemain, on est parti en forêt, pêcher l'aïmara, un poisson de crique.



La forêt



Pour se frayer un chemin, évidemment, il n'y a que la machette, quand on la prend, une sensation de pouvoir vous envahi, et on a brusquement plus qu'une seule idée en tête, mais alors très intensément. Ici Marie pensant interieurement "Ose encore dire que tu ramais dans ce putain de canöe Alex" Là Sven: "Qui a dit que j'étais blanc comme un cul?"

Alex et le "Fishi" (c'est comme ça qu'on dit "poisson" en Taki Taki, la langue des Aloukous, très proche de l'anglais).



Ensuite, on s'est baladé en pirogue dans différents endroits, des petits villages de 5 maisons et 15 habitants apparaissent de temps en temps sur le fleuve. Ce sont en fait des villages familliaux. Où l'on vit presque essentiellement de la pêche et de la chasse.







Vue sur un bras du Maroni, (en face c'est une île qui coupe le fleuve en deux), il est donc deux fois plus large...De quoi apprendre la modestie à ce gros branleur de Rhône (Cécile ne cautionne pas cette déclaration).


Au niveau de Saint-Laurent, un bateau échoué, sur lequel prospèrent quelques arbres.





Saint Laurent toujours, le bagne, où plutôt le camp de la transportation une petite photo vite fait.




Puis, pour finir en beauté on s'est laissé tenter par les tortues Luth...





Une tortue un peu en avance.




Une tortue qui a un peu galéré pour pondre, c'est laborieux, on la soutient avec toute notre volonté, un grand moment de symbiose homme-animal. Le plus triste dans tout ça c'est que le pauvre animal aura entendu 153 fois le jeu de mot: "la tortue lutte" et 45 fois "c'est de la torture Luth"





Ahem,





Nous voilà déjà au moment douloureux où Marie et Alex nous quittèrent, non sans avoir eu l'idée géniale de nous laisser leurs photos.





Que garderont-ils de leur voyage?

La Guyane habitera-t-elle leurs rêves encore longtemps ?








Qu'importe,





Salut Marie,



Salut Alex,













































samedi 5 avril 2008

Où en étions-nous ? Ah oui, à l'épisode 5, l'arrivée d'Alex l'unique et de Marie la merveilleuse ou comment ils bouleversèrent notre vie à Cayenne (ne pesons pas nos mots !)


Alors avant de commencer, petite précision pour ceux qui ne connaissent pas Alex.
Alex et Sven, c'est une longue histoire qui fleure bon le patchouli...

Alex et moi, on est le genre de mecs qui faut pas trop faire chier...


Le genre de mecs que quand ils marchent dans Saint-Laurent, tout le monde se terre gentiment.

Sous nos allures de gros durs, des liens d'affection sincère nous unissent. (Notez son regard bienveillant)

A peine arrivés, Marie et Alex sont mis a contribution pour la construction du radeau qui nous conduira sur les Iles du Salut.


(Notez la machine à laver en arrière-plan, c'est peu pour vous mais pour nous c'est beaucoup.)




Ah, le plaisir des choses simples, savourer un Ti-punch sur son radeau de fortune. Sentir le vent nous carresser les cheveux, il suffit d'y penser.

Bref, le moment est venu où il a fallu débarquer sur les fameuses îles du salut. Des photos qui se passent de commentaires.



L'agouti ou "cul-roux" est un animal atypique à mi-chemin entre la biche et le castor, mais qui a un peu du lapin aussi. Quand il se met à voler, c'est qu'il va pleuvoir.



Une faune variée donc, mais également de beaux paysages... (on avait bien dit que ça se passait de commentaires).



Et quelques vestiges du bagne...



La suite au prochain épisode.